17/07/2025

Taiwan Today

Taiwan aujourd'hui

Une stratégie pragmatique pour une réunification pacifique de la Chine

01/03/1996
M. Chiao Jen-ho (à g.), vice-président de la Fondation des échanges entre les deux rives (SEF), accueille à Taipei son interlocuteur de l'Association pour les relations à travers le détroit de Taiwan (ARATS), M. Tang Shubei, du 27 au 29 mai 1995. La prochaine rencontre est prévue pour le printemps de cette année.

En juillet et en août 1995, les rela­tions entre la République de Chine et la République populaire de Chine ont attiré l'attention de la communauté internationale de façon spectaculaire, lorsque les forces armées continentales se sont livrées à deux séries de tests de missiles non loin de la côte Nord de Taiwan, un événement largement cou­vert par les médias. La montée des ten­sions dans le détroit orchestrée par Pékin a généralement été interprétée comme une réaction à la visite effectuée, en juin, par M. Lee Teng-hui, le président de la République de Chine, aux Etats-Unis, à l'université Cornell, dont il est diplômé.

En dépit du caractère privé de ce voyage, Pékin a manifesté davantage encore son mécontentement en mettant fin à la filière non gouvernementale de négociations qui, depuis 1993, avait permis d'évoquer périodiquement des questions pratiques concernant le développement du commerce, des investissements et des échanges culturels entre Taiwan et la Chine continentale. C'est en avril 1993 que la Fondation des échanges entre les deux rives, une organisation privée à but non lucratif fondée en février 1991 et basée à Taipei, avait rencontré à Singapour son homologue continentale, l'Association des relations dans le détroit de Taiwan. Depuis lors, les deux organismes ont tenu une douzaine de réunions pour discuter de questions commerciales, techniques ou juridiques concrètes. Bien qu'évitant soigneusement tout contact direct de gouvernement à gouvernement, ces pourparlers n'en avaient pas moins mis un terme à des dizaines d'années d'isolement mutuel et contribué à l'installation de la compréhension et de la coopération en­tre les deux rives.

Pour beaucoup d'observateurs, les tests de missiles et l'arrêt des rencontres entre les deux associations étaient la preuve d'une crise véritable, qui serait la source de préoccupations dans la région Asie-Pacifique et dans d'autres régions du monde également. Pourtant, par le passé, Taiwan et la Chine continentale ont su mettre un terme à certaines crises. Il suffit de rappeler les bombardements de Quemoy (Kinmen) par les communistes chinois en 1954 et en 1958, qui amenèrent les Etats-Unis à dépêcher la Septième flotte pour contenir la situation. Au cours des trente et quelques années qui ont suivi, la ten­sion s'est relâchée. Il ne faut pas oublier que le caractère chinois correspondant au mot « crise » comprend les radicaux « danger » et « opportunité » ­— impliquant que « face au danger, il y a une opportunité à saisir ». Ainsi, malgré les tensions de l'été dernier, le gouvernement de la République de Chine a renforcé sa détermination à poursuivre le commerce, les investis­sements, les échanges culturels et autres qui se sont développés depuis 1987. De tels contacts sont considérés comme de bons moyens de développer la confiance entre les deux rives et finalement d'atteindre l'objectif qui nous est commun : la réunification pacifique de la Chine.

Le gouvernement de la République de Chine s'est engagé à garder une atti­tude pacifique qui favorise le respect mutuel. L'on attend toujours que Pékin en fasse autant et renonce à la possibilité d'utiliser la force armée contre Taiwan. Lorsque j'ai pris mes fonctions de premier ministre en février 1993, j'ai fait de l'amélioration des relations entre les deux rives une priorité, en espérant détourner les deux côtés d'une approche à somme nulle (où chaque victoire est acquise au détriment de l'adversaire) au profit d'une solution positive pour l'un et l'autre.

Il est clairement contre l'intérêt général de prôner la réunification et en même temps de se livrer à d'inutiles escarmouches diplomatiques et de gaspiller de précieuses ressources en préparatifs militaires. Pourquoi ne pas employer ces ressources à des fins plus productives, qui puissent profiter à tout le monde et faire avancer la cause de la réunification pacifique? J'ai régulièrement réitéré mon soutien à des échanges accrus dans les domaines de l'économie, du commerce, de la culture, de l'art, de la technologie et de l'information, afin de combler l'abîme d'incompréhension qui existe toujours entre nous.

La stratégie pragmatique adoptée par le gouvernement de la République de Chine en vue de la réunification pacifique consiste à mettre en place des relations positives en augmentant les échanges entre les deux rives, ce qui permettrait l'avènement d'une ère de négociations. Au premier semestre de l'année dernière, il semblait qu'un cadre de dialogue indirect, mais de haut niveau, pouvait résulter de la Proposi­tion en six points que le président Lee Teng-hui avait présentée le 8 avril, au cours d'une allocution devant le Conseil de la réunification nationale de la République de Chine. Cette proposition répondait à celle, en huit points, que le secrétaire général du Parti communiste chinois, M. Jiang Zemin, avait énoncée le 30 janvier 1995. Malheureusement, cette évolution posi­tive n'a pas été la seule victime du mécontentement manifesté par Pékin l'été dernier, puisque les autorités continentales ont ensuite mis un terme aux pourparlers de caractère adminis­tratif qui étaient en cours entre les deux associations. A notre avis, cette filière non gouvernementale de communica­tion, mise sur pied après tant d'efforts pour résoudre nos différends, devrait être réouverte. Une telle filière revêt d'autant plus d'importance en période de tensions qu'elle peut prévenir tout dérapage dû à une erreur d'appréciation ou à un malentendu.

Ce genre de malentendus est parfaitement illustré par la persistence avec laquelle Pékin s'obstine à concevoir les efforts de notre gouvernement pour acquérir un statut international de plein droit comme l'expression de 1'« indé­pendance de Taiwan ». Une telle attitude ne tient pas compte de la réalité et fait fi de nos engagements à long terme en faveur de l'amélioration des relations entre les deux rives et de la promotion de la réunification de la Chine. En novembre 1987, annonçant que les habitants de Taiwan pourraient désormais rendre visite aux membres de leur famille restés sur le continent, le gouvernement de la République de Chine mettait fin à près de quarante années de mépris réciproque. A la suite de ce changement décisif de notre politique, plus de 8,5 millions de personnes s'étaient rendues sur le con­tinent, entre novembre 1987 et la mi­-1995. De plus, le commerce cumulé en­tre les deux rives a dépassé 70 milliards de dollars américains à la fin 1994, dont 17,8 milliards pour la seule année 1994. Dans le même temps, nous avons assisté à l'étoffement des échanges dans les domaines culturel et universitaire. Durant les huit dernières années, quatorze mille habitants de Chine continentale ont fait un séjour à Taiwan dans le cadre de tels échanges. Il serait judicieux de tirer profit de cet élan de développement des échanges dans tous les domaines.

Les bases d'un avenir pacifique et positif

Dans son esprit et sa direction, la stratégie de la République de Chine en vue d'une réunification pacifique découle des Grandes lignes pour la réunification nationale, élaborées en 1991. Elles distinguent trois phases, concentrées à court terme sur les échanges; à moyen terme sur la confiance et la coopération; et à long terme sur le dialogue à propos de la réunification. La durée de chacune de ces étapes n'est pas définie, puisqu'il est difficile de prévoir combien de temps il faudra aux deux parties pour harmo­niser leurs systèmes sociaux, politiques et économiques.


La situation ayant évolué, le gouvernement de la République de Chine a abandonné un conflit idéologique dépassé, et usé de plus de pragmatisme pour rendre les relations entre les deux rives plus constructives. [...] Nous voulons maintenant mettre les avantages de notre système économique [de marché libre] au service de la croissance économique et commerciale en Chine continentale afin de réduire les différences économiques entre Taiwan et le continent dans la perspec­tive de la réunification. [Quant à] l'avènement de la liberté et de la démocratie, nous voulons à présent voir une évolution, plutôt qu'une révolution dans ce sens. [Enfin,] nous encourageons les interactions et n'écartons même pas la possibilité, à l'avenir, de contacts de gouvernement à gouvernement.

Sur le plan international, nous avons mis de côté notre différend avec la Chine continentale sur la question de la « représentation de la Chine » aux Nations unies. Nous maintenons que la décision la plus utile que puisse pren­dre la communauté internationale pour prendre en compte le fait que la Chine est divisée et dirigée par des gouvernements distincts et autonomes est d'assurer aux deux parties une représentation satisfaisante non seulement aux Nations unies, mais aussi dans tous les organismes internationaux. Ainsi seulement les deux parties pourront-elles trouver des solutions aux problèmes qui les divisent. Pour cette raison, Taiwan et la Chine continentale doivent accepter la réalité d'une autorité distincte, sans que l'une ne conteste à l'autre un statut équivalent au sien, et en favorisant la réunification finale de la Chine. Ainsi, les deux parties pourront se diriger progressivement vers l'unification nationale, sur la base de la démocratie, de la liberté et de la prospérité.

Nous avons toujours essayé d'exposer clairement les questions primordiales qui divisent les deux rives sur la manière de réaliser la réunification, et d'y accorder toute notre attention. J'ai depuis quelque temps personnellement le sentiment que Taipei et Pékin ne sont pas en désaccord sur la question du « nationalisme », ou min-­tsu chu-yi, qu'invoque Pékin en perma­nence. L'expression min-tsu chu-yi, en chinois, évoque une idée d'identité ethnique commune, et pratiquement tous les Chinois de Taiwan ont eu des ancêtres sur le continent à un moment ou à un autre. Le min-tsu chu-yi est aussi l'un des Trois Principes du Peuple énoncés par Sun Yat-sen [le fondateur de la République de Chine], qui comprennent un concept plus proche de la réunification nationale, appelé min-ch'üan chu-yi. Cette expression est parfois traduite en « Droits du Peuple », bien qu'il s'agisse en réalité à mon avis d'une autre façon de définir la « démocratie ». Autrement dit, ce qui importe aujourd'hui dans le processus de réunification est l'énorme fossé qui sépare les systèmes politiques régissant nos deux sociétés, et non pas notre identité ethnique commune. Au lieu de se lancer dans des débats futiles dans l'arène internationale pour décider si telle action est l'expression d'une situa­tion correspondant à « une Chine, une Taiwan », « deux Chines », ou « l'indé­pendance de Taiwan », la question que les deux rives doivent réellement résoudre est, comme exposé précédemment, comment promouvoir une réunification pacifique suivant les principes de démocratie, de liberté et de prospérité.

Les obstacles au processus de réunification

Les obstacles qui parsèment le chemin de la réunification pacifique viennent de ce que Pékin refuse d'abandonner une politique rigide et dépassée. Par exemple, la position de Pékin selon laquelle une reconnaissance accrue de Taiwan encouragerait les velléités d'indépendance est sans fondement. « L'indépendance de Taiwan » va clairement à l'encontre de la politique de la République de Chine. Nous plaidons en faveur d' « une Chine », mais insistons simultanément sur cette indéniable réalité que cette Chine unique est actuellement divisée et dirigée par deux gouvernements distincts et autonomes, et cela depuis plus de quarante ans. C'est ainsi que ni la République de Chine, ni la République populaire de Chine ne peuvent prétendre représenter la nation chinoise dans son ensemble.

Pékin conserve sa position en faveur d'une seule Chine, mais son interprétation voit la République populaire comme le seul gouvernement représentatif de la Chine, tandis que Taiwan — en tant que partie de la Chine — devient une partie de la République populaire de Chine. Néanmoins, les prétentions de la Chine populaire ne reposent sur rien; elle n'a aucun droit de représenter les habitants de Taiwan. Ce que les communistes chinois n'ont pas réussi à obtenir par la force des armes en 1949, ils tentent de s'en emparer au moyen d'une rhétorique trompeuse. S'il est vrai que lorsque le gouvernement de la République de Chine s'est installée à Taiwan, la popu­lation et le territoire qu'il administrait effectivement ont beaucoup diminué, la République de Chine est restée une entité souveraine indépendante, et elle a enregistré de remarquables succès politiques et économiques depuis lors. Comme l'attestent les faits historiques et le droit international, la République populaire de Chine n'a jamais exercé aucun pouvoir administratif sur Taiwan, et n'a donc aucun droit de représenter nos 21 millions de résidents dans une quelconque organisation ou manifesta­tion internationale.

Etant donné la force politique et économique de la République de Chine, il est tout naturel que nous demandions un statut correspondant à place réelle de Taiwan dans le monde. Pékin s'oppose à nous et nous isole de la communauté internationale et bien qu'ils soient les bienvenus à l'étranger en tant que touristes ou hommes d'affaires, les citoyens de la République de Chine sont soumis à des procédures pesantes et fastidieuses pour l'obtention d'un visa. Dans les compétitions inter­nationales, nos équipes d'athlètes ne peuvent même pas arborer le nom de leur pays. Plus encore, en dépit de son évidente volonté de proposer son aide, et de sa capacité financière à le faire, la République de Chine ne peut toujours pas rejoindre les organisations apolitiques telles que l'Organisation mondiale de la santé, l'UNESCO ou en­core la Croix-Rouge internationale.

Pékin continue à laisser passer les opportunités de développer l'élan positif pris par les relations entre les deux rives du détroit. Les vieilles idées, comme celle d' « un pays, deux systèmes », ne peuvent pas servir à résoudre le problème de la réunification. Le « pays » dont Pékin parle dans cet arrangement transitoire serait probablement la « République populaire de Chine », et le régime final en serait l'autocratie communiste. Par conséquent, la propo­sition de Pékin implique de réduire la République de Chine au statut de gouvernement local, tout en contraignant la population de Taiwan à accepter le règne communiste et à renoncer à la démocratie, à la liberté et à la prospérité dont elle jouit aujourd'hui. Ces dernières années, les autorités continentales ont appelé à plusieurs reprises à la « réunification pacifique », et elles ont aussi refusé de renoncer à l'usage de la force pour l'obtenir. En menaçant continuellement Taiwan, les autorités continentales ne font qu'élargir le fossé psychologique entre les deux rives, ce qui ne contribue pas à faciliter le processus de réunification.


Comment améliorer les relations entre les deux rives

Tout d'abord, si les dirigeants de Pékin sont sincèrement désireux de réaliser l'unification, ils doivent adop­ter une stratégie qui mette l'accent sur l'entente entre les deux rives, et essayer de comprendre les raisons du développement social, politique et économique de Taiwan. La volonté populaire, qui s'exprime au sein d'une société démocratique puraliste et libre, joue un rôle de plus en plus important dans le développement de l'île. Ainsi, toute mesure ayant trait aux relations entre les deux rives qui ne correspondrait pas à la volonté populaire serait inacceptable à Taiwan. Les autorités continentales ne peuvent pas ignorer la volonté des habitants. Si elles s'engageaient plus activement pour instaurer la démocratie et le règne du droit, bases d'une société ouverte et équitable, elles aideraient sûrement au rapprochement entre les deux rives. Et c'est seulement de cette manière qu'elles agiraient en accord avec les principes fondamentaux du nationalisme qu'elles prônent avec autant de force.

En second lieu, les relations entre les deux rives du détroit peuvent être améliorées en acceptant les « bénéfices parallèles » comme but commun. Autrement dit, les deux côtés doivent adopter une approche « gagnant­-gagnant ». La population de Taiwan considère la réunification comme inacceptable pour l'instant à cause des grandes différences de systèmes politiques et économiques et de niveaux de vie, plutôt qu'à cause d'une « ingé­rence étrangère » ou du plaidoyer de la population de Taiwan pour son « in­dépendance », comme Pékin le prétend. Ces dernières années, Taipei, a régulièrement exprimé sa volonté d'utiliser la puissance économique de Taiwan pour aider le continent chinois. Bien que le développement de l'île ne se soit pas fait sans problèmes, une bonne part de cette expérience peut néanmoins être de grande valeur pour le continent.

Troisièmement, les deux parties doivent augmenter leurs échanges, en relançant ainsi l'idée de bénéfices parallèles dans les affaires, le commerce et les investissements. En février 1995, j'ai souligné, dans le rapport adminis­tratif que j'ai présenté au Yuan législatif de la République de Chine, que les rela­tions entre les deux rives devaient dorénavant mettre l'accent sur le com­merce et l'économie, afin que Taiwan et la Chine continentale puissent jouir des avantages d'une économie de marché. Conformément à cette politique, le gouvernement de la République de Chine a grandement relâché ses restric­tions sur les investissements et le com­merce entre les deux rives, et a présenté récemment un projet d'établissement de zones de transbordement hors contraintes douanières pour permettre le transport direct des marchandises d'une rive à l'autre. Nous avons proposé ce projet afin de faciliter d'éventuelles liaisons postales, commerciales et maritimes à travers le détroit. Un ac­cord a été signé pour permettre une liaison aérienne entre Taiwan et Macao, avec la possibilité pour certains vols d'être étendus à certaines villes du continent à condition que le numéro de vol soit changé lors de l'escale à Macao.

Nous encourageons également l'extension des échanges dans les domaines des arts, de la culture, de l'éducation, de la littérature, des sciences et des technologies, et espérons que les échanges futurs ne se limiteront pas à de simples visites ou conférences, mais s'étendront à une collaboration sur le long terme, ainsi qu'à l'organisation de séminaires de technologie et de pro­grammes d'échanges entre universités. Le gouvernement de la République de Chine a d'ores et déjà diminué les re­strictions concernant les séjours des hauts fonctionnaires sur le continent chinois et a également facilité les procédures d'entrée à Taiwan pour les dirigeants du Parti communiste et du gouvernement de la Chine continentale.

Quatrièmement, nous devons insuffler plus de pragmatisme à nos dis­cussions. Après les premiers pourparlers entre les deux associations pour la pro­motion des échanges entre Taiwan et la Chine continentale en 1993, les deux organismes avaient commencé à mettre en place une filière de consultation pour traiter des problèmes relatifs aux échanges. Les débuts ont été difficiles, car il n'était pas aisé de trouver des ter­rains d'entente sur des questions comme la pêche par exemple, mais nous allions dans la bonne direction. Je continue de croire que c'est l'intérêt des deux par­ties de minimiser leurs différences politiques et de reprendre le dialogue le plus tôt possible.

Toutes ces propositions sont faites dans un esprit de coopération et inspirées par le désir de restaurer l'optimisme et la confiance. Elles sont en accord complet avec nos propositions pour la réunification nationale, qui in­sistent sur un environnement de raison, de paix, d'égalité et de réciprocité, dans lequel les deux parties peuvent servir conjointement la cause de la réunification. Bien que les relations entre les deux rives du détroit se soient récemment refroidies, nous sommes persuadés que cette situation n'est que temporaire, et que la paix reste notre aspiration commune. Les progrès ont été constants des dernières années, et il est peu probable que l'impulsion économique, notamment, soit perdue. Mais nous devons garder d'autres priorités présentes à l'esprit : une plus grande transparence militaire, une meilleure compréhension des processus politiques de chaque côté du détroit, le renforcement des échanges culturels et une meilleure circulation des informa­tions sur les changements en cours dans nos deux sociétés.

Il se peut qu'à l'avenir, tout comme à présent, la tension entre les deux rives du détroit de Taiwan semble occasionnellement atteindre les propor­tions d'une crise. Dans de tels moments, les deux côtés doivent avoir la volonté de trouver des solutions acceptables par tous et les mécanismes pour mettre en place ces solutions. Chaque succès nous rapprochera de notre but commun : la réunification de la Chine.

Traduction fournie par le service d'information du bureau de représentation de Taipei en France

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